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« Les victimes sont appâtées pour être dépouillées »
la police alerte sur les guets-apens sexuels
Les deux pièges tendus à des victimes violentées cette semaine à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) inquiètent les autorités, qui craignent qu’une bande lance une mauvaise série. Les deux fois, ces victimes avaient pris rendez-vous sur un site de rencontres.
Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, a fait face à deux agressions violentes en quarante-huit heures.
Les victimes avaient pris rendez-vous sur un site de rencontres homosexuelles lorsqu’elles ont été piégées par plusieurs personnes. Elles les ont rouées de coups, ont volé leur voiture, leurs papiers et leur téléphone.
La police est inquiète d’une éventuelle série et appelle à la vigilance. Elle conseille aux célibataires de faire attention lorsqu’on leur propose un rendez-vous.
À Saint-Nazaire, les enquêteurs sont mobilisés pour élucider deux agressions violentes signalées en seulement quarante-huit heures. Les recoupements sont en cours pour vérifier qu’il s’agit des mêmes auteurs. Le récit des victimes est en tout cas très proche. Les deux fois, elles avaient pris rendez-vous sur un site de rencontres homosexuelles. Les deux fois, elles étaient attendues dans un endroit plutôt isolé, non surveillé. Mercredi 5 mars, le jeune homme est arrivé confiant sur un parking près de la piscine de la Bouletterie.
« Une première personne les attendait. Ils l’ont suivie jusqu’à un endroit plus sombre », note la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN). La victime est prise à partie par au moins trois autres individus dans ce lieu à l’écart. « C’est très violent. Elle est rouée de coups. Mercredi, il y a eu usage de gaz lacrymogène. » Les voleurs sont repartis avec la voiture, les papiers d’identité et le téléphone de leur proie. « C’est vraiment quelque chose de préparée, le type de guet-apens qu’on a déjà vu à Nantes par le passé. Les victimes sont appâtées par leurs agresseurs pour être dépouillées. »
La police demande une « extrême vigilance. On conseille un moment en face caméra avec la personne pour en savoir un peu plus avant de fixer un rendez-vous. » Le choix du lieu est important : « Privilégier un lieu sécurisé, avec du monde. » En cette période périlleuse, les autorités en appellent aussi au bon sens : « On conseille de passer une étape de sécurité, comme un bar. »
Puisque les agresseurs sont aussi des voleurs, il faut penser à se rendre à ces rencards « sans papiers d’identité ou objets de grande valeur ».
En cas d’agression, « il ne faut pas hésiter à nous alerter et signaler les faits. Notre service d’aide aux victimes les prendra en charge, sans jugement. Nous avons un référent LGBT », prolonge la DIPN. Les rencontres avec des associations sont prévues pour faire de la prévention et les alerter sur les dangers de ces rencontres sexuelles.