déjantée sera jouée du 28 juin au 20 juillet à Nantes, Orvault et Vertou. Rencontre avec son inoxydable directeur artistique, Jean-Luc Courcoult.
Six ans après le spectacle « Miniatures », vous renouez avec le théâtre de rue.. À quoi faut-il s’attendre avec cette création ?
Les spectateurs assisteront au tournage du premier épisode d’une série. Problème, le cameraman est coincé entre la Russie et la Corée, le réalisateur est à l’hôpital, la scripte à perdu les 9/10e du scénario dans le train et ils n’ont plus de budget... Alors l’équipage se débrouille comme il peut. L’idée de ce scénario m’est venue en tombant sur un fait divers traité de façon absurde dans le magazine Nouveau Détective : un féminicide à coups de pelle...
« Apesanteur » mêle donc de nombreux univers...
Oui, ce scénario est effectivement l’occasion d’une réflexion poétique sur l’histoire du cinéma des années 60, sur le machisme, sur le rôle de la police et de la justice, sur la débrouille. C’est un thriller marié à une comédie. C’est la cuisine Royal de Luxe, mais encore différente de ce que l’on connaissait jusqu’à maintenant.
Vous quittez l’univers des géants pour revenir à une petite forme théâtrale, celle qui vous a fait connaître au début des années 80. Pourquoi ce choix ?
Avec le contexte économique, il est devenu difficile de faire des spectacles avec des géants et des millions de spectateurs. Apesanteur est beaucoup plus intime, comme nos premiers spectacles à la manche. Nous retrouvons une proximité avec le public, il se joue devant 500 à 1 000 personnes, debout ou assises par terre, avec très peu de gradins, à l’ancienne. C’est un spectacle populaire, accessible à tous, notamment les familles qui n’ont pas les moyens d’aller au théâtre. Même si le thème du féminicide peut sembler difficile, c’est un spectacle pour tout le monde, y compris les enfants. Il a été testé auprès des plus jeunes et ils ont adoré !
