Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Un homme de 38 ans aurait été victime d’un guet-apens sur le parking du parc de la Roseraie, dans le nord de Nantes, après avoir pris un rendez-vous sur l’application de rencontres gay Grindr.
Les agressions visant les homosexuels sont-elles en train de se multiplier à Nantes ? Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet, un homme de 38 ans aurait été victime d’un guet-apens sur le parking du parc floral de la Beaujoire-Roseraie, un espace vert situé dans le nord-est de la Cité des ducs, connu et référencé sur internet comme un lieu de drague, notamment gay.
Selon le récit qu’il en a fait devant les enquêteurs, l’homme convient d’abord d’un rendez-vous sur l’application de rencontres homosexuelles Grindr. Mais en arrivant sur le parking, ce n’est pas un seul homme qui l’attend, mais trois. Ils surgissent d’un buisson, lui sautent dessus et le gazent à coups de bombe lacrymogène. « Il parvient à s’enfuir et à se réfugier dans sa voiture », explique une source policière. Mais ses trois agresseurs ne comptent pas le laisser partir si facilement. Ils tentent d’ouvrir la portière, empêchant le conducteur d’allumer le moteur. Il serait finalement parvenu à fuir en voiture.
La victime a déposé plainte dimanche 27 juillet au commissariat central de la place Waldeck-Rousseau, notamment pour des violences et les dégradations commises sur son véhicule. Selon une source proche de l’enquête, d’autres agressions visant des hommes auraient eu lieu sur ce parking ces dernières semaines, sans pouvoir établir avec certitude que les agresseurs sont les mêmes. Une plainte a en tout cas été déposée pour le vol d’un véhicule et deux autres pour des tentatives de vol de voiture.
D’autres agressions au Crapa
La semaine dernière, un homme de 18 ans a été mis en examen et écroué pour des violences qu’il aurait commises entre début juin et mi-juillet dans un autre lieu de drague gay, à Nantes : le parc de Crapa, sur l’île de Beaulieu. Selon les premiers éléments de l’enquête, toutes les victimes ont été frappées, certaines volées. « Quelques dizaines d’euros et un sac », explique une source policière. L’un des plaignants aurait été menacé de diffusion de photos intimes en échange d’argent.
« J’ai eu le sentiment de tomber dans un piège, dans un guet-apens », expliquait à Ouest-France Daniel, l’un des huit hommes à avoir porté plainte. Il était là pour nous, pour « casser du pédé ». »
En cas d’agression, les forces de l’ordre invitent « à alerter et signaler les faits ». Au commissariat nantais, une policière accueille les victimes d’actes LGBTphobes « dans la bienveillance et sans jugement », afin de les écouter et de les aider dans leur dépôt de plainte. Il est également possible de contacter des associations LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans, N.D.L.R) telles que NOSIG, qui disposent d’un service d’écoute dédié.
Ouest-France - Youen TANGUY - Publié le 28/07/2025 à 11h55