Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Le service local de police judiciaire de Nantes a identifié et interpellé quatre personnes suspectées d’être impliquées dans ces guets-apens tendus sur des applications de rencontre. Les rendez-vous étaient donnés dans le parc de Praud à Rezé. Les suspects ont été déférés ce vendredi 29 août pour être mis en examen. Un jeune homme de 18 ans avait déjà été arrêté et incarcéré le 19 juillet dernier pour des agressions sur l’île de Nantes.
L’inquiétante série d’agressions homophobes, dans des parcs de la métropole nantaise, avait incité la Direction interdépartementale de la police nationale à lancer des appels à la prudence dans le courant de l’été. Plusieurs hommes ont été ciblés dans des lieux de rencontre, ou sont tombés dans des guets-apens après des rendez-vous pris sur des applications comme Grindr. Dans l’ombre, les enquêteurs du Service local de police judiciaire (SLPJ) de Nantes se sont activés pour remonter la piste des agresseurs. Une première interpellation a eu lieu courant juillet après des agressions dans le parc de Beaulieu.
Les guets-apens dont il est cette fois question ont été commis au parc de Praud à Rezé, au sud de Nantes. Les policiers du Groupe de violences aux personnes ont interpellé quatre suspects mercredi 27 août 2025. Ils sont parvenus à les relier à trois agressions qui sont survenues les 30 mai, 31 juillet 7 août 2025. Les victimes avaient pris rendez-vous sur un site de rencontre. Une fois arrivées au lieu de rendez-vous, elles ont été attaquées par plusieurs hommes armés d’un marteau et d’un maillet et extorquées de leurs moyens de paiement et téléphones.
« Lors des trois agressions, les mis en cause consultaient le téléphone portable des victimes, prenaient des clichés des contacts, voire filmaient la victime, non sans avoir par ailleurs proféré à leur encontre de nombreuses insultes à caractère homophobe », indique le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy.
Les quatre hommes (trois tout juste majeurs et un mineur de 17 ans) ont été déférés en vue de leur mise en examen pour extorsions commises avec arme et en raison de l’orientation sexuelle de la victime, extorsions avec violences ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours commises en raison de l’orientation sexuelle de la victime et escroquerie. Des faits de nature criminelle qui leur font encourir la perpétuité.
Ouest France - 29/08/2025 14h27