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Lettres anonymes, intrusions dans leur maison, voitures et portes gravées d’insultes… Pendant six mois, entre 2024 et 2025, un couple a été harcelé en raison de son orientation sexuelle à Lairoux (Vendée). En fin de semaine dernière, l’enquête a été classée sans suite par le parquet. Aucun suspect n’a pu être identifié. Les deux hommes disent avoir peur que de nouveaux faits ne surviennent.
« Notre crainte dans cette histoire, c’est que ça reparte comme avant », souffle cet habitant de Lairoux au téléphone. Entre octobre 2024 et février 2025, un couple a été harcelé en raison de son orientation sexuelle dans ce petit village du Sud Vendée. Lettres anonymes, intrusions dans leur maison, voitures et portes gravées d’insultes homophobes, rien ne leur a été épargné. Après avoir déposé plusieurs plaintes et alerté le maire, une enquête a été confiée à la brigade de recherches de Fontenay-le-Comte.
« À chaque fois, les gendarmes ont été super, ils sont venus constater, relever des empreintes », confiait le couple dans les colonnes de Ouest-France en janvier 2025. Mais en fin de semaine dernière, l’enquête a finalement été classée sans suite par le parquet de La Roche-sur-Yon. Aucun suspect n’a pu être identifié malgré les nombreuses investigations, notamment des recherches ADN et des tests graphologiques selon nos informations.
Une nouvelle qui inquiète le couple vendéen. « On se dit que c’est forcément quelqu’un qui nous connaît et qui connaît nos habitudes. Ils sont entrés chez nous quand nous n’étions pas là. Ils ont fait des références à nos professions », observe un membre du couple. S’ils ont bien été reçus par le maire de la commune et le député de leur circonscription, ils estiment n’avoir pas été totalement entendus. « Le maire avait dit qu’il ferait des actions de prévention contre l’homophobie, mais on attend toujours », soupire-t-il.
Quant à savoir si les deux hommes envisagent de quitter les Vendée, le couple se veut ferme. « C’est vrai qu’on ne vit plus comme avant. On a fait installer des caméras. On ferme toujours la cour. Mais on ne déménagera pas, ça leur donnerait raison. »
Ouest France - Sacha Martinez - le 09/09/2025 12h14