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Agressions homophobes ou chasse aux pédophiles à Nantes : « J’ai honte de ce qu’on a fait »

Suspectés des guets-apens organisés cet été au parc de Praud, près de Nantes, trois jeunes majeurs ont échappé à la prison, ce vendredi 12 septembre. Ils contestent formellement le mobile homophobe, assurent qu’ils s’attaquaient à des pédophiles. À Rennes, ces trois justiciers autoproclamés ont été mis face à leurs dérives.

 

Ils défilent chacun son tour. Trois garçons, pas tous sortis du lycée. Mains moites et regard fuyant. Tremblant devant les magistrats de la chambre de l’instruction de Rennes. Malgré leurs récentes gardes à vue, les auditions, le passage devant des juges, leur mise en examen pour des faits graves, ils ne s’y sont pas habitués.

Ce n’est pas seulement les magistrats qui les intimident. C’est ce qu’ils risquent qui les effraye. Suspectés d’avoir tendu des guets-apens dans le secteur de Nantes à des homosexuels durant cet été où ces méfaits se sont multipliés, ces trois jeunes majeurs s’avancent libres, jeudi 11 septembre, devant la cour d’appel. Cette liberté ne tient qu’à un fil, le parquet tient à les envoyer en prison. « Les familles nous ont demandé s’il fallait prévoir un sac de linges », confie Sabrina Demane, une des robes noires de la défense.

« Une mode sinistre »

L’avocate générale leur passe un savon. Le réquisitoire est surtout moral, alors que le mobile de l’orientation sexuelle des victimes semble désormais plus incertain. « Ces affaires sont une mode sinistre. Des jeunes majeurs qui se croient autorisés à mettre en place des pièges contre ceux qu’ils identifient comme des pédophiles, sans qu’on sache forcément si c’est ce qu’ils visaient. Ils se croient plus compétents que les forces de l’ordre. C’est beaucoup moins noble et reluisant quand on regarde le dossier. Ces faits, c’est davantage un défouloir », tacle le ministère public.

À ce stade, trois victimes ont été identifiées. Contactées sur une application de rencontres homosexuelles, elles pensaient retrouver, de nuit, au parc de Praud, à Rezé, leur rendez-vous pour une relation sexuelle. Le 30 mai, le 31 juillet et le 7 août, elles sont tombées sur plusieurs individus armés d’un marteau, d’un maillet, parfois d’un cutter. Des centaines d’euros ont été extorquées. Les agresseurs se sont filmés en train de boire l’alcool financé avec l’argent de leurs proies.

Enquête pour corruption de mineurs contre les victimes

Ce qu’on ignorait jusque-là, c’est que les suspects utilisaient le profil d’un adolescent de 15 ans. « Une enquête pour corruption de mineurs a été ouverte contre les victimes », relate Sabrina Demane.

Les suspects – un quatrième est mineur – contestent formellement le caractère homophobe de leur stratagème. Gavés de vidéos sur les réseaux sociaux, ils se seraient pris pour des justiciers. Il y a trois victimes identifiées, mais les images saisies sur les téléphones prouvent qu’il y en a d’autres. Six ou sept, selon certains mis en cause.

« Quand j’ai vu le premier article dans la presse, j’ai pris peur. J’ai dit aux gars que j’arrêtais tout, confie l’un des jeunes majeurs. Je n’en suis pas fier. » « J’ai honte de ce que j’ai fait », murmure un autre.

« Traumatisé par ma garde à vue »

« C’est une erreur de jeunesse », pense Mathilde Lanneau-Sebert, autre avocate, persuadée qu’ils n’ont pas « leur place en détention. Celui qui connaît le mieux le dossier, le juge d’instruction, nous dit qu’il n’y a aucun risque de déperdition des preuves, de concertation ».

Très étonnée de l’appel du parquet de Nantes, Sabrina Demane enfonce le clou : « Le juge d’instruction l’a dit : il n’y a pas besoin de détention provisoire ! Il n’y a aucun élément pour infirmer cette décision. »

Les magistrats de la cour d’appel ont décidé, ce vendredi, de laisser les trois suspects sous un contrôle judiciaire strict. La peur est peut-être la meilleure des garanties : « J’ai été traumatisé par la garde à vue, avoue un suspect. Plus jamais je ne ferai de choses qui pourraient m’amener devant la police. »

 

Ouest France - Kevin Grethen - le 12/09/2025 12h09

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